Auteur/autrice : neobiz
La foire aux escargots
C’est le 1er juillet 1844 que le roi Louis-Philippe autorisa l’établissement d’une foire annuelle le 13 mars de chaque année au « hameau des Saillants ».
Cette « foire du 13 mars » avait vraiment lieu à cette date quel que soit le jour de la semaine, et ce n’est qu’à partir de 1967 qu’elle fut reportée au samedi suivant.
Elle fut alors baptisée « foire aux escargots » puisque traditionnellement ces gastéropodes étaient dégustés ce jour-là dans toutes les maisons et auberges des Saillants.
Autrefois, la fonction première de cette foire était le commerce des bestiaux : les paysans de tous les villages et hameaux environnants (Saint-Andéol, Saint-Guillaume, Château-Bernard, Prélenfrey) venaient s’y procurer des vaches de la fameuse race de Villard-de-Lans, que l’on faisait passer par le col Vert, et des porcelets que l’on engraissait pour les cochonnailles de fin d’année.
Bien entendu, les cultivateurs achetaient aussi du matériel agricole (faux, bêches, etc.) tandis que leurs épouses se fournissaient pour toute l’année en tissus, vêtements et galoches. Les enfants, quant à eux, recevaient comme récompense les fameuses pipes en sucre, elles aussi bien inscrites dans la tradition de cette foire de printemps.
Bien qu’ayant un peu perdu son ambiance paysanne de jadis, la « foire aux escargots » demeure encore un indéniable événement communal qui attire de nombreux visiteurs.
La Fontaine
Ardente
Comment accéder à la 7ème Merveille du Dauphiné !
La Fontaine Ardente, une des sept merveilles du Dauphiné!
La commune du Gua peut s’enorgueillir de compter sur son territoire la Fontaine Ardente considérée par certains comme la première des Sept Merveilles du Dauphiné.
Située au fond d’un ravin, en contre bas du hameau de la Pierre, entre Saint-Barthélémy et Miribel-Lanchâtre, la célèbre Fontaine a pour caractéristique de cracher en permanence des langues de feu.
Dans la littérature, les marques d’intérêt, les descriptions, les tentatives d’explication concernant cette singularité dauphinoise ne manquent pas, et le premier témoignage authentique remonte à
Saint Augustin (354-430) qui, dans son « Traité de la Cité de Dieu », mentionne la Fontaine Ardente pour mettre en évidence le toute puissance du seigneur ».
Mais il est probable que l’ont ait dès l’Antiquité vénéré Vulcain en ce lieu; D’ailleurs une légende rattachée au paganisme auréole ce phénomène naturel en contant les amours malheureuses de la nymphe Chloris pour le Dieu du Feu. A ce mythe païen, la tradition orale a préféré la légende de Bayanne, d’inspiration chrétienne.
Au fil du temps, la Fontaine a souvent changé d’aspect : dans a forme la plus spectaculaire, c’est une source d’où jaillit le feu lui-même ; et bien entendu, c’est cette union contre nature de deux éléments habituellement hostiles l’eau et le feu qui a surtout frappé les esprits. Mais aujourd’hui comme en d’autres temps, l’appellation « Fontaine Ardente » ou « font’ qui brûle » n’est plus conforme à la réalité ; en effet, suite à des éboulements de terrain, la cuvette naturelle qui retenait l’eau a été détruite et le visiteur ne se trouve qu’en présence d’un « terrain ardent ».
Ce visage changeant de la Fontaine, mais aussi l’évolution des mentalités et des modes littéraires expliquent une renommée en « dents de scie » :
Le moyen age crédule a redouté ce feu infernal, le XVIème siècle l’a presque oublié.Le XVIIème s’est passionné pour la merveille, le siècle des Lumières l’a dédaignée.Enfin le XIXème et ses romantiques l’ont à nouveau exaltée et souvent dans un style alambiqué !
Très tôt, aux visions poétiques se sont mêlés des essais d’explications scientifiques, et naturellement, c’est avec l’essor de la société industrielle que le merveilleux disparaît pour laisser la place au profane : les célèbres flammes ne sont dues qu’à la combustion d’un gaz, le méthane, que l’on va chercher à exploiter à des fins énergétiques, mais sans succès !
La provenance de cette émanation reste encore une énigme : la Fontaine Ardente serait-elle le témoin d’une nappe pétrolifère (origine profonde) ou bien faut-il plus simplement la rattacher au gisement houiller de la Motte-d’Aveillant (origine superficielle) ?
Laissons les scientifiques à leurs interrogations.
La révolution industrielle
Au milieu du XIXème siècle, la région grenobloise connaît un véritable essor ; mue par un dynamisme incroyable elle va faire bénéficier l’industrie moderne alors naissante d’éléments d’expansion fondamentaux.
Parmi les inventions qui se sont concrétisées dans le Dauphiné, nous retiendrons tout particulièrement celle du ciment artificiel qui aura de fortes incidences sur les communes de Vif et du Gua.
C’est en 1812, à l’occasion de la construction du pont de Souillac (Lot) que Louis Vicat, ingénieur des ponts et chaussées invente la « chaux hydraulique », mélange d’argile et de carbonate de chaux qui offre la grande propriété de faire prise sous l’eau en quelques jours. Cette découverte va provoquer une véritable ruée vers la « pierre à ciment » et la région grenobloise offrant un calcaire argileux de bonne qualité, la nouvelle industrie va s’y implanter.
Dans la vallée de la Gresse, entre 1850 et 1860, on dénombre quatre grands centres d’exploitation; mais dans les années 1880 deux cimentiers prendront le pas sur leurs concurrents :
Le premier, Joseph Vicat, est le fils du célèbre inventeur. Il a construit une première usine au Genevrey de Vif en 1857 pour la fabrication des ciments artificiels à prise lente (Portland) d’après les procédés indiqués par son père. En 1882, il fait bâtir, au même endroit, une nouvelle usine qui permet la double cuisson.
Le second, Anatole Berthelot, vient cette même année 1882 s’installer au Champa (commune du Gua), tout près de la carrière souterraine dont il est l’exploitant depuis douze ans.
Républicain de la première heure (il est l’ami des Poulat et Edouard Rey), il arrive dans ce village avec toutes ses convictions démocratiques et sait les faire passer puisqu’en 1884 (deux ans seulement après son installation au Champa), il est élu maire du Gua.
Toujours choisi comme délégué sénatorial, il sera aussi dès 1890 délégué cantonal,
puis en 1901 conseiller général.
Plus populaire que jamais auprès de ses administrés auxquels il se mêle volontiers (il est le président d’honneur de la plupart des sociétés du Gua dont il est souvent le fondateur et le généreux donateur), Anatole Berthelot sera reconduit régulièrement en tête de la municipalité, et cela jusqu’à la fin de sa vie.
Cependant sa vie publique ne lui fera pas négliger l’exploitation familiale qu’il dirige avec paternalisme
(il y fonde une caisse de secours immédiat gérée par les ouvriers et entretenue par lui seul).
Travailleur acharné, bon administrateur, il donnera de l’expansion à la cimenterie (150 ouvriers en 1882) et sera près de 40 ans plus tard le concurrent le plus sérieux de Vicat qui finira par l’absorber en 1920.
A partir de ce moment-là, Vicat, qui a transformé juridiquement son entreprise en société anonyme, possède toutes les carrières du Gua et devient le numéro un du ciment dans la région.
Vicat S.A. surmontant les difficultés liées à la crise mondiale de 1931 fait construire en 1937 une usine ultra moderne, au Genevrey, sur l’emplacement de l’ancienne.
Après 1945, Vicat connaît un nouvel essor : c’est la période de reconstruction d’après guerre.
En 1960, 220 employés travaillent à la cimenterie et à la carrière de Champrond.
A partir de 1973, la société abandonne progressivement l’usine du Genevrey devenue vétuste pour investir dans les usines de Voreppe et de Saint-Egrève. La fermeture a lieu en 1976 et les 170 ouvriers du Genevrey et du Gua sont répartis dans les usines citées précédemment (ramassage quotidien en car – 3 x 8h). Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une trentaine à faire la navette entre Le Gua et Voreppe-Saint-Egrève.
La société Vicat a quand même maintenu ses droits d’exploitation sur la carrière de Champrond.
Le château de la Ferrière
Eglise de la Ferrière
Le 5 mars 1669 Alexandre de Béranger propose de trouver une place pour la nouvelle église ou d’agrandir la Chapelle Saint-Antoine qui est à cent pas au sud du château. On devrait aussi faire à proximité le cimetière et la maison curiale. La « fondation » de l’église date du 18/5/1669 et dès 1671 on impose une taille de 800 livres aux habitants de la Ferrière pour payer la construction. En 1678, elle n’est pas commencée è son emplacement actuel. L’église de la Ferrière est terminée en 1710, mais consacrée seulement en 1732 sous les vocables de saint François de Sales, ce qui était très original à l’époque et de saint Pierre d’Alcantara.
Chapelles
au vieux château du Gua : chapelle Saint Nicolas,
à la Ferrière à cent pas au sud du château (démolie pour la construction de l’église actuelle, la petite porte
latérale de l’église en vient), la chapelle saint Antoine et saint Claude,
au château : la chapelle de la Sainte Trinité, chapelle construite en attendant la démolition de
Saint Antoine et Saint Claude et la construction de la nouvelle église.
Alexandre de BERANGER fonde en 1658 la chapelle de la Sainte Trinité, dont on voit encore la porte en face du château de la Ferrière :
« L’an 1658 et le quatorzième jour du mois de juin avant midi par devant moy notaire royal héréditaire soussigné et en la présence des témoins sousnommés personnellement constitué Messire Alexandre de BERANGER chevalier seigneur du Gua Vif et autres places lequel de son gré pure franche et libéralle volonté ensuite de la permission qu’il avait cy devant obtenue de monseigneur l’illustrissime et révérendissime Evesque et prince de Grenoble de faire bastir une chapelle dans son château de la Ferrière et cependant il luy aurait promis de faire célébrer la saincte messe dans une chambre de son dict château la plus propre convenable à ce faire. Il aurait fait bastir la dite chapelle et d’autant que suivant les constitutions canoniques toutte chappelle doit être dottée pour y faire le service perpétuellement à ces.. De dévotion et de piété vers le mystère de la très Saincte Trinité souhaittant icelle dédier à ce divin mystère sous le bon plaisir de mon dict seigneur l’évesque et qu’en icelle il soit dict deux messes basses de la sainte Trinité chasque mois scavoir le premier et quinzié jour de chasque mois pourvu que le dit jour ne se tiennent occupé par feste double ou autre qui empêche la célébration de messe.auquel cas les dites messes seront transférées au premier jour suivant on empesché et pour la dotation de ses messes le seigneur du Gua a donné par donation pure, simple et à jamais irrévocable au recteur qui sera choisi par les sieurs fondateurs auquel il se re. ? et aux sieurs successeurs à l’advenir la nomination et . ? la pantion annuelle et perpétuelle de 12 livres tournois payables par lui et ses successeurs à chacun an et chascune fête de la Sainte-Trinité pour le payement de laquelle il oblige par ces . tous et .. . ses biens présents et à venir ou leurs successeurs pourront se décharger de la dite pention en payant le capital et l’impsant sur un fonds non imbrigué ny sujet à .. Priant et requérant Mon dit seigneur l’évêque et prince de Grenoble de vouloir agréer authoriser et spiritualiser la dite dotation et fondation et pour l’observation et ce que dessus le Seigneur du Gua a soumis et obligé tous ses biens présents et à venir aux cours ? du souverain parlement du Dauphiné et autres renonciations a tous droits contraires même au droit disant la générale renonciation ne valoir si la especialle ne precèdde de quoy au requis du dit seigneur du Gua j’ay faict le présent acte dans le dit château de la Ferrière appartenant au dit seigneuren présence de Messire Antoine LALOE prêtre docteur en saincte théologie prieur de grani ? et curé de loriol et du sieur Louis MINTHIERE de la maison forte de Malissiereur ? habittant à Vif .requis signer avecq le dit sieur fondateur aussi signé en loriginal DU GUA LALOE MINTHIERE et moi notaire recepuam GUILLAUD notaire collationné à l’original et expédié au dit seigneur DuGUA par moi notaire..Guillaud »
… / …
« supplie humblement Messire Alexandre de Béranger chevallier seigneur du Gua Vif et autres places qu’il aurait plu à votre grandeur de promettre au dict seigneur suppliant de faire dire la messe dans sa maison et château de la Ferrière jusques à ce qu’il heust faict bastir une chapelle ce que du ..il aurait fit et icelle mis en état dy pouvoir dire la saincte messe et d’autant que par les constitutions canoniques toute chapelle doit être dottée il aurait affecté et donné pour le service qui serait faict en icelle la pantion de douze livres tournois pour deux messes de la très Saincte Trinité…»
Monseigneur l’illustrissime et révérendissime Evesque et prince de Grenoble
Supplie humblement Messire Allexandre de BERANGER Chevallier seigneur du Gua, Vif et autres places qu’ayant esté fondé par ses prédécesseurs Seigneurs du Gua dans leur Château auquel ils habitaient une chapelle sous le voccable de Sainct Nicolas et icelle dotté de plusieurs revenus a présent possédés par Messire Gaspard DUSSER de Vif moderne recteur laquelle est à présent entièrement ruinée aussi bien que le dit chasteau en sorte que le seigneur suppliant se serait retiré dans son chasteau de la Ferrière dans lequel et l’authoritté de vostre grandeur il aurait fait bastir une chapelle sous le voccable de la très saincte Trinité et icelle dottée et d’autant que le service deu à sa dicte chappelle de Saint-Nicolas ne peut être fait dans le dit vieux chasteau du Gua. Il recourt à vous Monseigneur a ce qu’il vous plaise ordonner que les services soient transférés en la dite chappelle de la très saincte Trinité dans son chasteau de la Ferrière et le suppliant priera Dieu pour votre prospérité et santé signé DU GUA »
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« nous consentons que le service qui était affecté à la chapelle Saint-Nicolas et le revenu soit transféré a la chapelle de la Sainte Trinité qui est dans le chasteau de la Ferrière à laquelle le sieur DUGUA nommera un recteur et fera insinuer dans notre greffe la dite dotation faict ce 14 juin 1659 Pierre E de Grenoble »
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A propos de cette chapelle l’évêque écrit au cours de sa visite pastorale au Genevrey (où se dit encore la messe pour les paroissiens de la ferrière en 1674) : « on ne laissera assister personne à la chapelle domestique de la Ferrière si ce n’est ceux de la maison mais on les renvoyera à la paroisse pour y recevoir les instructions à faute de quoi la chapelle sera interdite ».
Visite de l’évêque de Grenoble en 1673 :
« A cent pas au dessus du château de la Ferrière est la chapelle de Saint Anthoine et Saint Claude, la visitte d’ALLEMAN dit qu’il y a trente setiers de froment de rente annuelle à quatre messes par semaine ; la Dame du Gua en est patronne ; Monseigneur l’ayant visitté il a trouvé qu’il n’y a ni plancher ny lambris ny cloche ny vitre. La Dame a pris la cloche et la mis à sa chapelle domestique ; la muraille du devant ne vaut rien, le marchepied est rompu, il n’y a point d’ornement les murailles ont besoin d’être crépies. Monseigneur ayant visitté la chapelle de Saint Anthoine et de Saint Claude il est retourné au château de la Dame du Gua ou il s’est fait produire les titres de fondation qua fait le feu Seigneur Du Gua d’une paroisse au village de la Ferrière et après les avoir examiné il a parlé à la Dame du Gua et aux habitans pour les porter à exécuter la dite
fondation ».
Le château de la Ferrière
Grignon Jean dit « La Rose », maître maçon fait les murailles du nouveau corps de logis du château de la Ferrière appartenant à Jacques de Béranger, seigneur du Gua (22 juillet 1681 ; minutes de Me Margaillan F° 171) Trouvé dans « Des Artistes Grenoblois » par Edmond MAIGNIEN 1887
En 1770, au château, il y a un jardin d’agrément et un potager. Le jardin d’agrément est bordé de buis, et garni d’orangers à la belle saison. L’orangerie est dans une pièce des dépendances. Il y a une fontaine et un jet d’eau. L’actuelle rue de la mairie est bordée de tilleuls.
Texte écrit par Madame BARRAS-TIXIER Andrée de Saint Barthélémy à partir des archives municipales du Gua et des archives départementales.
Les demeures du Gua
Avant d’arriver à Prélenfrey, au lieu dit Le Gua, à 880 m d’altitude, sur un mamelon au pied duquel coule le ruisseau du Jonier se trouvent, enfouis sous une épaisse végétation, les vestiges d’un château féodal (XIème ).
L’enquête de 1339 sur la consistance et la valeur des châteaux delphinaux en donne une description laconique : « donjon carré, entouré d’un mur fortifié ».
Ce château qui commandait tout le pays par sa situation topographique appartenait selon l’historien
Guy Allard (1635-1716), « à une famille noble et ancienne du nom du Gua » dont il dit avoir vu des titres
de l’an 1161.
Le Gua était alors « un mandement » de quatre feux et demi, composé de quatre paroisses :
Le Désert (maintenant sur Château-Bernard), La Ferrière, Prélenfrey et Saint-Barthélemy. C’est en 1309 que la terre du Gua passa dans la maison de Bérenger, par suite de l’alliance de Catherine, fille de Rodolphe IV, seigneur du Gua avec Pierre Bérenger, seigneur de Morges. Les Bérenger résidèrent environ quatre siècles au château du Gua ; Ils s’installèrent ensuite au château de la Ferrière qu’Alexandre de Bérenger fit construire au centre des terres seigneuriales.
Très différent dans sa conception du château delphinal du Gua et du « château fort de Gronz » (XIIIème siècle) dont il reste encore à Saint-Barthélemy du Gua une tour en ruine commandant un large point de vue, le château de la Ferrière est présenté en 1887, comme « une simple maison bourgeoise dont l’architecture ne rappelle en rien les anciens châteaux féodaux : il n’y a ni tours, ni tourelles, ni pont-levis, etc. ». Pourtant la construction de cette nouvelle et modeste résidence (aujourd’hui encore presque inchangée extérieurement) ne nécessita pas moins d’un siècle.
Les seigneurs du Gua
Par leurs exploits guerriers, les membres de cette noble famille attirèrent la renommée sur leur blason gironné d’or et de gueules de huit pièces (dans ses mémoires Brantome fait l’éloge de Louis de Bérenger, surnommé le « brave du Gua », favori de Henri III).
A en croire un plaidoyer rédigé aux environs de 1800, il apparaît que leur comportement ne fut pas toujours louable, en particulier vis-à-vis de leurs serfs !
Pourtant, quand la Révolution éclate, M. de Bérenger est reconnu comme « un maître juste et bon », mais ce sont ses agents qui se montrent encore « avides et intraitables » avec les habitants du Gua qui ont bien du mal à payer les rentes au seigneur tant leur misère est extrême (à cette époque-là, la disette ravage
toute la France).
Mais, par bonheur, le 11 août 1789, l’Assemblée Nationale décide de liquider les arrérages au Gua. L’année suivante la première municipalité du Gua est formée ; « voici venu le temps des nouveaux choix épurés par la liberté des suffrages ».