Comment accéder à la 7ème Merveille du Dauphiné !
La Fontaine Ardente, une des sept merveilles du Dauphiné!
La commune du Gua peut s’enorgueillir de compter sur son territoire la Fontaine Ardente considérée par certains comme la première des Sept Merveilles du Dauphiné.
Située au fond d’un ravin, en contre bas du hameau de la Pierre, entre Saint-Barthélémy et Miribel-Lanchâtre, la célèbre Fontaine a pour caractéristique de cracher en permanence des langues de feu.
Dans la littérature, les marques d’intérêt, les descriptions, les tentatives d’explication concernant cette singularité dauphinoise ne manquent pas, et le premier témoignage authentique remonte à
Saint Augustin (354-430) qui, dans son « Traité de la Cité de Dieu », mentionne la Fontaine Ardente pour mettre en évidence le toute puissance du seigneur ».
Mais il est probable que l’ont ait dès l’Antiquité vénéré Vulcain en ce lieu; D’ailleurs une légende rattachée au paganisme auréole ce phénomène naturel en contant les amours malheureuses de la nymphe Chloris pour le Dieu du Feu. A ce mythe païen, la tradition orale a préféré la légende de Bayanne, d’inspiration chrétienne.
Au fil du temps, la Fontaine a souvent changé d’aspect : dans a forme la plus spectaculaire, c’est une source d’où jaillit le feu lui-même ; et bien entendu, c’est cette union contre nature de deux éléments habituellement hostiles l’eau et le feu qui a surtout frappé les esprits. Mais aujourd’hui comme en d’autres temps, l’appellation « Fontaine Ardente » ou « font’ qui brûle » n’est plus conforme à la réalité ; en effet, suite à des éboulements de terrain, la cuvette naturelle qui retenait l’eau a été détruite et le visiteur ne se trouve qu’en présence d’un « terrain ardent ».
Ce visage changeant de la Fontaine, mais aussi l’évolution des mentalités et des modes littéraires expliquent une renommée en « dents de scie » :
Le moyen age crédule a redouté ce feu infernal, le XVIème siècle l’a presque oublié.Le XVIIème s’est passionné pour la merveille, le siècle des Lumières l’a dédaignée.Enfin le XIXème et ses romantiques l’ont à nouveau exaltée et souvent dans un style alambiqué !
Très tôt, aux visions poétiques se sont mêlés des essais d’explications scientifiques, et naturellement, c’est avec l’essor de la société industrielle que le merveilleux disparaît pour laisser la place au profane : les célèbres flammes ne sont dues qu’à la combustion d’un gaz, le méthane, que l’on va chercher à exploiter à des fins énergétiques, mais sans succès !
La provenance de cette émanation reste encore une énigme : la Fontaine Ardente serait-elle le témoin d’une nappe pétrolifère (origine profonde) ou bien faut-il plus simplement la rattacher au gisement houiller de la Motte-d’Aveillant (origine superficielle) ?
Laissons les scientifiques à leurs interrogations.